
Moins de médecins, plus de “pôles santé”, un suivi toujours moins rigoureux et plus dématérialisé… Quand on leur demande l’esquisse de la médecine générale telle qu’ils l’imaginent dans 10 ans, les praticiens cachent leur optimisme. Ce n’est pas un secret : les conditions d’exercice des médecins généralistes, confrontés à un afflux discontinu de patients, se dégradent lentement mais sûrement.
Femmes et hommes, jeunes et vieux, de ville et de campagne, seuls ou en centre de santé : Business Insider France a interrogé plusieurs généralistes sur la tournure qu’aura pris leur profession en 2031. Certaines prédictions se retrouvent chez chacun. D’autres présages, davantage liés au profil des répondants, diffèrent selon les expériences. Voici comment les médecins généralistes imaginent leur métier dans 10 ans :
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L’avènement des ‘pôles santé’

Doiler Sanjuan/Pixabay
“Ce ne sera pas du tout comme aujourd’hui”, pense la Dr Dubois*, 29 ans, qui exerce depuis un an à peine, d’abord en remplacement de médecins libéraux et à l’hôpital, en Bretagne et dans le Var. “J’imagine de grands pôles de santé, avec très peu de suivi par le même médecin”, anticipe-t-elle à regret. Les cabinets individuels de ville ou de campagne, où la frontière entre la salle d’attente et le salon du foyer du généraliste était parfois poreuse, se font de plus en plus rares. Le Dr Moreau*, 45 ans, récemment établi en centre de santé dans l’est de la France, admet qu’en dehors d’une dizaine de patients réguliers, “c’est du one shot” — les personnes ne viendront le consulter qu’une seule fois.
“La médecine générale sera peut-être privatisée, avec de grandes cliniques privées de médecins généralistes”, poursuit la jeune femme. La profession s’industrialise en effet ; des centres de santé éclosent un peu partout. Selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees, ministère de la Santé), 61 % des médecins généralistes libéraux exerçaient en groupe début 2019, avec d’autres médecins ou des paramédicaux. Soit 7 % de plus qu’en 2010… “C’est plus confortable”, pense le Dr Durand*, 70 ans, libéral à Biarritz quand il n’est pas réquisitionné par le Samu lors de vacations. C’est aussi plus adapté aux conditions actuelles : il y a “de plus en plus de patients, car moins de spécialistes”, note en effet la Dr Dubois.
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